Explosion des émissions de gaz à effet de serre chez les opérateurs télécoms en 2023 : l’impact de la digitalisation sur l’environnement en question

Une augmentation des émissions de gaz à effet de serre en 2023

D’après la dernière enquête de l’Arcep, le régulateur des télécoms, sur l’empreinte carbone des opérateurs, leurs émissions de gaz à effet de serre ont nettement progressé en 2023. Elles se sont établies à 373.000 tonnes équivalent CO2, soit 10.000 tonnes de plus qu’en 2020. Cependant, cette augmentation est à replacer dans son contexte : en 2020, la crise du Covid-19 et les confinements ont entraîné une baisse d’activité pour les opérateurs Orange, SFR, Bouygues Telecom et Free.

Un impact environnemental croissant dû à la digitalisation de la société

Selon une étude de l’Union internationale des télécommunications, les émissions de gaz à effet de serre du secteur des télécommunications pourraient augmenter de 45 % d’ici à 2030 si aucune action n’est entreprise pour réduire leur impact environnemental. La croissance continue du trafic sur les réseaux de télécommunication pose des défis en matière d’impact environnemental et de contribution au changement climatique.

Les sources d’émissions dans le secteur des télécommunications

  • La consommation d’énergie : les infrastructures de télécommunication, les datacenters et les terminaux consomment une grande quantité d’énergie, majoritairement issue de sources non renouvelables.
  • La production et le transport des équipements : la fabrication des équipements électroniques et leur acheminement vers les utilisateurs génèrent des émissions de CO2.
  • Le traitement des déchets : l’obsolescence rapide des appareils électroniques engendre des déchets difficiles à traiter et recyclés.
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Vers une meilleure mesure de l’impact environnemental des télécoms

Afin de mieux mesurer et réduire l’empreinte carbone du secteur des télécommunications, un comité d’experts piloté par l’Arcep et l’Ademe fait le point sur les différentes méthodologies à suivre. Parmi les enjeux identifiés figurent :

  • L’harmonisation des méthodes de mesure de l’empreinte carbone entre les acteurs du secteur
  • La prise en compte de l’ensemble du cycle de vie des équipements et infrastructures
  • Le partage de bonnes pratiques en matière de gestion de l’énergie et des déchets

Agir pour limiter l’empreinte carbone des opérateurs télécoms

Face à ces constats, il est essentiel de mettre en place des mesures pour limiter l’impact environnemental des opérateurs télécoms. Certaines pistes d’action peuvent être envisagées :

Optimiser la consommation d’énergie des infrastructures

Les opérateurs peuvent chercher à réduire leur consommation d’énergie, notamment en optimisant le fonctionnement de leurs datacenters et en investissant dans des sources d’énergie renouvelables.

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Favoriser l’écoconception des équipements

Il est essentiel de travailler avec les fabricants d’équipements pour développer des produits plus respectueux de l’environnement, par exemple en utilisant des matériaux recyclés, en limitant l’obsolescence programmée ou en facilitant leur démontage et recyclage.

Sensibiliser les utilisateurs aux enjeux environnementaux

Enfin, les opérateurs télécoms ont un rôle à jouer pour inciter les consommateurs à adopter des comportements plus responsables, tels que le tri sélectif des déchets électroniques ou la réparation plutôt que le remplacement systématique des appareils.

En conclusion, si l’empreinte carbone des opérateurs télécoms est préoccupante, il est encore possible d’agir pour limiter leur impact environnemental. Les efforts conjoints des entreprises, des pouvoirs publics et des consommateurs seront nécessaires pour relever ce défi.


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