Pollution numérique : la menace invisible qui contribue à la crise environnementale mondiale

Le poids environnemental du numérique

La pollution numérique désigne toutes les formes de pollution engendrées par le secteur informatique : émissions de gaz à effet de serre, contamination chimique, érosion de la biodiversité, production de déchets électroniques. Le gros de cette pollution a lieu au moment de la fabrication du matériel. Lutter contre la pollution numérique c’est donc d’abord utiliser moins d’objets informatiques, et les faire durer plus longtemps. Dans l’ère numérique, paradoxalement, plus on dématérialise, plus on utilise de matière et d’énergie.

La consommation d’énergie liée au fonctionnement des appareils

Les terminaux numériques (ordinateurs, smartphones, tablettes, etc.) nécessitent une quantité importante de ressources pour leur fabrication. De plus, leur utilisation quotidienne consomme de l’énergie, générant ainsi des émissions de gaz à effet de serre. Un ordinateur portable requiert, par exemple, des dizaines de métaux en plus de l’énergie nécessaire à son fonctionnement.

Impact environnemental des satellites pour la connexion internet

La mise en orbite de satellites pour transmettre Internet, notamment dans les zones rurales ou de faible densité où le réseau filaire est inexistant, contribue également à la pollution numérique. À titre d’exemple, près de 2787 satellites étaient opérationnels fin 2020 selon l’association UCS.

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Le cas de la constellation Starlink

Le projet d’Internet par satellites d’Elon Musk, Starlink, suscite des inquiétudes quant à son impact environnemental. Des députés français ont notamment appelé au vote d’un moratoire pour empêcher son arrivée dans l’Hexagone. La pollution lumineuse engendrée par ces satellites est également préoccupante pour les astronomes et les observatoires.

Les émissions de gaz à effet de serre liées aux activités numériques

Les activités numériques quotidiennes telles que l’envoi d’e-mails, le visionnage de vidéos en streaming ou encore les interactions sur les réseaux sociaux génèrent des émissions de gaz à effet de serre. Actuellement, elles représentent 4 % des émissions mondiales et pourraient atteindre 8 % d’ici 2025.

  • Plus de 4,9 milliards de personnes connectées dans le monde
  • Un développement rapide des échanges virtuels et du stockage de données

Agir pour réduire l’impact environnemental du numérique

Pour limiter la pollution engendrée par le fonctionnement du réseau Internet, plusieurs actions peuvent être mises en place :

  • Optimiser la durée de vie des appareils numériques en les entretenant et en évitant les achats compulsifs de nouveaux modèles
  • Réduire la consommation d’énergie liée à l’utilisation d’appareils numériques en veillant à éteindre les appareils lorsqu’ils ne sont pas utilisés et en limitant la consultation de vidéos en streaming, par exemple
  • Sensibiliser les utilisateurs aux impacts environnementaux du numérique et proposer des alternatives écologiques pour certaines activités en ligne (comme le télétravail ou la visioconférence)
  • Favoriser le recyclage et la valorisation des déchets électroniques pour éviter leur accumulation dans les décharges et limiter l’extraction de nouvelles ressources
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En définitive, il est essentiel de prendre conscience de l’impact environnemental engendré par le fonctionnement du réseau Internet et d’adopter des comportements responsables pour minimiser cette pollution numérique.


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